17 sept. 2013

« Engagement féminin »

Pour la promotion de la danse au féminin
Porté sur les fonts baptismaux par la compagnie Auguste-Bienvenu avec l’accompagnement du Centre de développement chorégraphique (CDC) La termitière, le projet « Engagement féminin », pour sa 5e édition a livré sa cuvée de stagiaires. Les participantes venues de plusieurs pays, après deux semaines d’atelier, ont montré leur savoir-faire le samedi 3 août 2013 à Ouagadougou à travers un spectacle de danse contemporaine.
 


Esquisse du savoir-faire féminin




Le projet « Engagement féminin » a été initié par la compagnie Auguste-Bienvenu dans le souci de vulgariser la danse au sein de la gente féminine. Durant quelques semaines de travail, chaque année, l’opportunité est offerte gratuitement aux participantes de s’outiller en rudiments de base de la danse contemporaine. Pour cette année 2013, venues du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Ghana, du Tchad, de la France et du Burkina Faso, c’est plus d’une quinzaine de danseuses contemporaines qui ont bénéficié de cette 5e édition de l’activité. Né à la suite d’un constat de l’absence de danseuses contemporaines, ce projet, qui existe depuis 2008, ambitionne donner plus de professionnalisme dans ce métier à l’autre moitié du ciel. « En cinq années d’existence, le bilan est très satisfaisant car le nombre et la diversité des participantes vont croissant », a indiqué Bienvenu Bazié, co-initiateur du projet. Très peu diffusée sous nos cieux, la danse contemporaine l’est encore moins dans le milieu féminin contrairement aux danses modernes, genre Coupé-décalé et autres. « Engagement féminin » est donc une réelle aubaine pour sa vulgarisation. « Pendant ces deux semaines nous avons appris beaucoup de choses concernant les techniques d’improvisation et de recherche ; cela nous offre plus d’outils chorégraphiques pour nos futures créations et je souhaite que cette activité aille grandissant », a apprécié Aminata Traoré, stagiaire de la Côte d’Ivoire. Malgré la noblesse et la pertinence de l’initiative comme l’ont fait savoir les bénéficiaires, les difficultés ne manquent pas. « On a de moins en moins de partenaires qui soutiennent le projet contrairement au nombre de participantes qui est croissant », regrette Bienvenu Bazié. Qu’à cela ne tienne, rendez-vous est pris pour 2014.
Aminata Traoré, participante




Bienvenu Bazié, co-initiateur du projet























Jérôme William Bationo

Vient de paraître

Cinq œuvres de Venance Konan
Il est beaucoup plus connu en tant que journaliste ;  mais depuis un certain temps, Venance Konan a ajouté une autre corde à son arc, notamment celle d’écrivain. Auteur de plusieurs ouvrages, le désormais journaliste-écrivain vient de présenter dans la capitale burkinabè une série de livres à travers une cérémonie de dédicaces le samedi 14 septembre 2013 à Ouagadougou.


 Il n’est plus à présenter dans le monde de la presse francophone et le sera encore moins dans le milieu de la littérature. Grand prix littéraire d’Afrique noire 2012, Venance Konan, journaliste ivoirien, Directeur général du groupe Fraternité Matin, était à Ouagadougou pour la présentation de cinq de ses toutes dernières œuvres.

Désormais journaliste, romancier et écrivain, Venance poursuit sa chevauchée dans l’écurie de l’écriture littéraire. En effet, après plusieurs publications dont la première, « Robert et les Catapilas », parue en 2003, il vient de mettre sur le marché 5 nouvelles œuvres au profit des lecteurs qu’il est venu présenter aux Burkinabè. Elles sont respectivement « Les catapillas, ces ingrats », « Le Rebelle et le camarade président », « Nègreries », « Edem Kodjo, un homme, un destin » et « Les prisonniers de la haine ». Au cours de cette dédicace intervenue à Ouagadougou, l’auteur a présenté aux hommes de médias ainsi qu’aux littéraires et au grand public ses récentes publications. Dépeignant de façon sarcastique le vécu des populations africaines, à travers ses ouvrages, l’auteur relate avec une certaine tendresse et une vivacité entraînantes les engouements de l’âme africaine, sa joie de vivre, sa spontanéité et ses naïvetés. Pour l’auteur, la cohabitation n’est pas toujours facile entre allogènes et autochtones. Ce thème sensible conduit souvent à des dérapages, qu’il dépeint d’ailleurs dans « Les catapilas, ces ingrats ». Celui qui écrit pour, dit-il, « se guérir » de toutes les meurtrissures vécues par son pays affirme qu’il continuera d’écrire pour « chasser définitivement les vieux démons du pays ». L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, Abdou Touré et la ministre Koumba Boly, présents à cette cérémonie, n’ont pas manqué de relever « le talent et le courage » de l’auteur qui, selon eux, n’écrit pas seulement pour les Ivoiriens mais pour toute l’Afrique.

Jérôme William Bationo