25 oct. 2014

3e Rentrée littéraire



3e Rentrée littéraire

En hommage à Jacques Prosper Bazié

La troisième rentrée littéraire organisée par la Société des auteurs, des gens de l’écrit et du savoir (SAGES) se tient depuis le 23 octobre 2014. La particularité de la présente rentrée c’est qu’elle est en hommage à l’écrivain émérite burkinabè Jacques Prosper Bazié décédé le 30 septembre dernier.


Des conférences publiques, des séances de dédicaces de livres et une grande soirée de récompenses, ce sont là les grandes articulations qui ont la rentrée littéraire 2014 au Burkina. Organisé pour la 3e fois consécutive par la Société des auteurs, des gens de l’écrit et du savoir (SAGES), l’évènement se tient cette année sous le thème «Production littéraire, meilleure capitalisation pour un développement durable». Le choix de cette thématique n’est pas fortuit. Il vient à point nommé car  «il permet la valorisation des œuvres de nos écrivains et leurs auteurs qui restent méconnus du grand public», a ainsi expliqué Dr Dramane Konaté, président de la SAGES. Ce thème permettra de mettre a-t-il expliqué.
l’accent sur le développement économique, social et culturel que peut apporter le livre. L’écriture quitte ainsi la fiction et devient utilitaire en se rapprochant du monde des affaires et des analystes du développement,
Certes, la particularité de la présente édition réside dans son thème mais surtout en l’hommage qui sera rendu à Jacques Prosper Bazié, vice-président du conseil de la SAGES. Décédé cette année, cet homme des lettres était «grand en pensée, dans l’écriture et dans la sagesse», reconnaissent les organisateurs de la rentrée littéraire, d’où la soirée de récompenses, «Calamu» ce jour même 25 octobre qui lui sera dédiée.La journée du 24 octobre a consacré la dédicace de "Faut-il désespérer de l'Afrique?" de Boureima Jérémie Sigué, directeur de publication des Editions Le Pays.

La rentrée littéraire est une manifestation annuelle qui regroupe autour d’une série d’activité, des hommes de lettres, de culture, des savoirs ainsi que les acteurs du livre. L’enjeu culturel de cet évènement est de contribuer à une meilleure présence  des productions littéraires burkinabè, non seulement dans les programmes d’enseignement, quand on sait que ceux-ci n’occupent que 10% de ces programmes,  mais aussi dans la société mondiale de l’information et des savoirs.

L’édition 2014 de la rentrée marque l’encrage de la SAGES dans le monde du livre au Burkina Faso avec  une fondamentale expérience dans la promotion des œuvres de l’esprit. Créée en 2011, cette structure a à son actif, entre autres, une trentaine d’ouvrages dédicacés, des conférences publiques afin de mettre les auteurs en relations avec leur public et les rentrées littéraires depuis 2012.


Jérôme William Bationo

Hommage à Amadou Bourou : Seydou Boro et Alain Hema ressuscitent «Sarzan»

Hommage à Amadou Bourou

Seydou Boro et Alain Hema ressuscitent «Sarzan»

Mise en scène par Amadou Achille Bourou, décédé le 8 janvier 2010, «Sarzan» est une représentation tirée d’une nouvelle de Birago Diop. En marge des Récréâtrales, les «fidèles lieutenants» de l’illustre disparu ont tenu à lui rendre hommage à travers la représentation de cette pièce Entre expressions poétiques et gestuelles, Seydou Boro et Alain Hema, les comédiens qui l’ont portée à l’origine en 1994, tentent de ressusciter cette création.


20 ans après sa mise en scène, le temps n’a pas eu raison des comédiens de «Sarzan». En effet, Seydou Boro, beaucoup plus connu sous la casquette de danseur-chorégraphe et Alain Hema, comédien-metteur en scène, tiennent bien leur rôle dans cette pièce. Les deux acteurs dans cette représentation laissent libre cours à leur savoir-faire à travers expressions gestuelles et déclamation poétique. 



D’entrée, le tango de Seydou Boro, le sergent Tiémoko Keita, annonce les couleurs. Il y aura bien quelques pas de danse par là. S’en suit, avec volubilité un long récit d’Alain Hema, le Commandant de cercle. Tel un griot, ce dernier redessine ce qu’avait été Dougouba, cette cité au cœur de l’Afrique occidentale française d’où est parti un jour un jeune soldat, Tiémoko Keita, pour servir sa métropole, la France. Dans ce spectacle, où, au rythme du tango ou du son des balafons ; la danse est effectivement bien présente, la symbolique de la gestuelle en dit long. Entre autres, de la danse classique occidentale à la cadence des tam-tams africains, le rapport conflictuel entre les deux cultures est posé. L’une très calme et froide dite moderne et l’autre très chaude, manifestée par des sonorités et moult pratiques, traitée de «manière de sauvages». 

Une gestuelle qui efface la parole

Dans «Sarzan» on retrouve donc un jeu de corps et une gestuelle qui, par moment, efface la parole pour donner la place à la liberté d’interprétation.  Si la symbolique du rythme et de la gestuelle ici se veut le fort de la civilisation noire, dans cette pièce, Sarzan qui les interprète est un inféodé de la culture occidentale. Cependant, on retrouve des explications des croyances traditionnelles africaines à travers une narration d’Alain Hema. «… Ceux qui sont morts ne sont pas jamais partis / Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire / Et dans l’ombre qui s’épaissit. Les morts ne sont pas sous la terre / Ils sont dans l’arbre qui frémit / Ils sont dans le bois qui gémit / Ils sont dans l’eau qui coule…», peut-on entendre entre autres. 

Même si, 20 ans après, le temps n’a pas réussi à user la prestation scénique des deux comédiens, il faut noter l’impression d’essoufflement qui se faisait ressentir par moment dans la voix d’Alain Hema. 

Cette pièce qui dépeint les heurts entre civilisation occidentale et croyances africaines avec un impressionnant jeu d’acteur de Seydou Boro et d’Alain Hema méritent bien le détour.
Jérôme William Bationo

22 oct. 2014

3e édition du Carrefour des arts plastiques (CAP) : L’ouverture vers l’international



3e édition du Carrefour des arts plastiques (CAP)
L’ouverture vers l’international
Le Carrefour des arts plastiques (CAP) va de plus en plus grandissant. Portée à l’origine par six (6) espaces culturels que sont le Goethe Institut, l’Institut français, le Hangar 11, la Villa Yiri-Suma, l’espace Napam Beogo et la Fondation Bras-ouverts, la manifestation, qui regroupe des professionnels des arts visuels du Burkina, pour sa 3e édition se tiendra du 1er au 23 novembre 2014 à Ouagadougou. L’innovation majeure cette année, c’est l’ouverture de la manifestation à l’international avec la participation du Nigeria.

A l’image du Dak’art ou de la biennale de la photographie de Bamako, le Carrefour des arts plastiques (CAP) de Ouagadougou ambitionne se positionner comme un rendez-vous sous-régional incontournable des arts visuels. En effet, comme nous l’écrivions dans nos colonnes du 27 juin dernier, l’environnement intellectuel des arts visuels au Burkina n’est pas vide ; il mérite cependant d’être plus dynamique. De nombreuses expériences se mènent déjà dans le souci d’accompagner une production artistique féconde et le CAP, une manifestation des arts visuels organisée par des professionnels de ce domaine, s’inscrit dans cette optique.

Pour sa troisième édition qui se tiendra au cours du mois de novembre, entre diverses expositions, résidences de créations, conférence-débats, ateliers de formations, etc. ce sont donc 9 espaces, notamment l’Institut français et le Goethe Institut, de la ville de Ouagadougou qui seront investis. Abordant cette année encore la thématique de l’art dans l’espace urbain, une touche particulière viendra du Nigeria pour rehausser l’éclat de la manifestation. Le «Molue mobil museum of contemporay arts», un musée ambulant, sera l’attraction principale de la présente édition, a confié Thekla Worch-Ambara, la directrice du Goethe Institut. Il faudra compter également sur la présentation d’un travail sur l’investissement public du peintre-sculpteur Leni Hoffman et la présence d’étudiants de l’académie des Beaux-Arts Karlsruhe (Allemagne).
Le «Molue mobil museum of contemporary arts»…
Le CAP de Ouagadougou est un évènement de l’art contemporain organisé par des amoureux de cette discipline. C’est la nouvelle formule depuis deux ans de la Fête internationale des arts plastiques de Ouagadougou (FIAPO). Depuis son installation, cette activité annuelle permet une expression permanente des artistes contemporains mais aussi des productions journalistiques sur la critique d’art. Une façon de susciter la naissance de plumes avisées pour aider à la promotion d’œuvres de qualité. Le CAP est donc une belle initiative car il permet, durant un mois, d’attirer l’attention sur un domaine de l’art qui, jusqu’à présent, reste peu connu des populations. 

La directrice du Goethe Institut
Même si chaque année, en plus des expositions, le CAP offre des conférences, des ateliers de formation et des passerelles avec d’autres expressions artistiques, la qualité et la diversité de ces expériences ne sont jamais trop suffisantes pour encourager l’expression d’analyses plurielles, la diffusion de contributions pertinentes et de débats de qualité sur les arts visuels. Toutefois, cette manifestation gagnerait davantage en recevant plus l’accompagnement des autorités du Burkina. Quand on sait qu’une politique pour l’acquisition d’œuvres au profit des édifices publics a été mise en place par ces dernières, cela ne serait qu’une opportunité pour le renforcement de cette initiative.

Jérôme William Bationo




Programme provisoire
Du 24/10 au 22/11 Expo. photo : La dernière carte
Warren Saré
Lieu : Institut Français

Le 1er /11  à  19H00 : Ouverture du carrefour ses Arts Plastiques 2014. Vernissage «Molue mobil museum of contemporary arts» (NGR)
Lieu : Goethe-Institut

06/11 à 19H00 : Vernissage Expo : Yves Boro (BF), Olivier Oi Kouadio (CI), Kwami da Costa (TG)
Lieu : Napam Beogo

07/11 à 19H00 : Vernissage Expo : «Les meilleures photos 2014 du CPO»
Lieu : Centre Photographique de Ouagadougou

08 et 09/11: Intervention publique, Wall painting by Marto
Lieu : Dapoya

08/11 à 18H30 : Vernissage «Regards croisés sur les humains»
Expo : Xavier Sayago, Boureima Nabaloum, Abraham Abga, avec le musicien Yizih
Lieu : Villa Yiri Suma

10/11 à 16H00 : Vernissage «Espace urbain, investissement public». Présentation du travail de Leni Hoffmann (GER) et les résultats d’atelier
Lieu : à préciser

10/11 à 19H00 : Débat : Les étudiants de l’académie des Beaux-Arts de Karlsruhe présentent leur travail.
Lieu : Goethe-Institut

11/11 à 17H00 : Vernissage «Cité an 31» Installation, photo, peinture : Sylvio Zoungrana, Pierre Garel, Rémi Campana, Suzy Bona
Lieu : Hangar 11

12/11 à 19H00 : Vernissage «Au gré du temps»
Expo : Sahab Kouanda, Daniel Bonkoungou
Lieu : Centre Culturel Burkinabè

14/11 à 15H00 : Vernissage «Action arts plastiques». Les enfants du Village Opéra présentent leurs œuvres.
Lieu : Village Opéra

15/11 à 16H00 : Vernissage «Passage obligatoire». Installation : Koffi Mensah, Adam’s Kokouvi Adokou, Patrick Agbowadan, Pierre Tilma, Kouami da Costa, Moussa Sawadogo, Jacob K. A. Dadzi
Lieu : Fondation Bras-ouvert




10 oct. 2014

Etienne Minoungou, directeur des Récréâtrales : «Cette année, c’est un appel à la responsabilité, à la vérité…»



Etienne Minoungou, directeur des Récréâtrales
 «Cette année, c’est un appel à la responsabilité, à la vérité…»

La 8e édition des Résistances panafricaines d’écritures, de création et de recherche théâtrales (Récréâtrales), pour la plateforme festival, se tiennent du 25 octobre au 8 novembre 2014 à Ouagadougou. Jetant, cette année, un regard critique sur le contexte sociopolitique du Burkina, la manifestation propose une programmation artistique alléchante. Dans cet entretien qu’il nous a accordé le lundi 6 octobre 2014, le premier responsable des Récréâtrales, Etienne Minoungou, énonce les grandes lignes de l’évènement et donne son appréciation de l’environnement culturel de notre pays.

Nous sommes à l’orée des Récréâtrales ; comment se prépare la présente édition ?

Les Résistances panafricaines d’écritures, de création et de recherche théâtrales (Récréâtrales) ont engagé leur 8e édition. Actuellement, dans le quartier Gounghin, nous travaillons pour créer un espace gigantesque d’émotion à travers la scénographie, des couleurs et de la lumière. Aussi, à travers les créations théâtrales qui sont en œuvre et en répétition dans les différentes cours familiales. On travaille également à la communication de l’évènement qui va se tenir du 25 octobre  au 2 novembre prochain, afin d’attirer le maximum de professionnels et de public, pour qu’ils participent activement et  prennent du plaisir à suivre les différentes programmations.

A quoi peut-on s’attendre en termes de contenu pour cette année ?

Les Récréâtrales, c’est 14 spectacles très forts, du registre comique au registre dramatique, une soixantaine de représentations théâtrales et un grand plateau musical avec l’ensemble des vedettes musicales du Burkina. Une innovation majeure avec un deuxième plateau qui va accueillir les lauréats de la dernière édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC) pour donner une visibilité aux instrumentistes et aux musiciens qui ont été repérés à cette manifestation. C’est un exemple de partenariat public-privé. Aussi, pour cette année, nous aurons un colloque scientifique sur le thème «Art et territoire», sur lequel on travaille depuis 2008. Car l’art est un aménageur du territoire au même titre que l’urbanisme ou la géographie. Ce colloque va réunir des spécialistes de plusieurs universités africaines et européennes. Une autre innovation, c’est le salon des métiers de la culture et de la création qui permettra aux différents acteurs qu’on n’a pas toujours l’opportunité de voir ensemble de se retrouver en un seul lieu.

Le thème de cette édition des Récréâtrales, c’est «Tenir la main au futur, qu’il ne tremble pas, qu’il sourie !» ; qu’est-ce qui explique le choix de celui-ci ? Est-ce l’actualité sociopolitique au Burkina ?

Vous savez que l’artiste vit dans son temps et avec son temps. Il suit la respiration de ce temps ; et il nous a semblé à l’entrée de cette année, quand nous voulions planifier les Récréâtreales, qu’il y avait une aspiration forte des Burkinabè par rapport à l’avenir du jeu politique de notre pays. Il y a aussi un désir de fraternité qui n’arrive pas à s’exprimer de façon claire, mais qui s’exprime dans la peur, la colère ou la crispation, que nous constatons avec notre lecture de poète. Pour nous, le choix de ce thème est un appel à la responsabilité, à la vérité, au courage, à la lucidité. Et on veut le faire dans la beauté parce que ce n’est pas une période anecdotique de notre histoire politique. Vous verrez que la scénographie du quartier sera dans cette quête. Beauté, force, courage, espérance, en lumière et en couleurs.

En douze ans d’existence, quel regard peut-on porter sur la manifestation aussi bien au niveau national qu’international ?

Il y a des atouts. Au  niveau international, l’évènement a réussi à se positionner comme un rendez-vous incontournable de tous les professionnels du théâtre. Il est également perçu par tous ces professionnels comme étant un véritable espace de travail et de recherche. Sur le plan national, cette manifestation a réussi à faire du quartier Gounghin une singularité territoriale.

Alors qu’est-ce qui a motivé le choix de Gounghin et comment se passe la cohabitation avec les populations de ce quartier ?


C’est par hasard que le Cartel s’est installé ici en 2007 ; et comme les Récréâtrales sont un projet majeur du groupe, il s’est retrouvé là. Certes beaucoup de familles nous ont ouvert les bras, mais ce serai naïf de croire qu’en s’inscrivant dans une communauté sociale de cette façon, tout est positif.

A combien s’élève le budget de cette 8e édition des Récréâtrales ?

Le budget prévisionnel, celui espéré pour que l’évènement se passe dans les meilleures conditions, tourne autour de 250 millions de francs CFA. Il comprend à la fois la quarantaine qui s’est tenue au mois de février, les différentes étapes de travail jusqu’à la plateforme festival. A peu près 5 mois d’évènements qui mobilisent environ 300 artistes. Nous n’avons pas encore bouclé tout le budget car, cette année, l’accompagnement au niveau local par exemple est très faible.

Les Récréâtrales font partie des évènements privés qui bénéficient d’un soutien financier de l’Etat. A combien s’élève cet accompagnement ?

Cette année nous avons reçu un million. Comme je le disais, c’est peu comparativement à l’an dernier où le ministère de la Culture nous avait donné 10 millions.

Certaines voix s’élèvent contre le soutien dont bénéficient certaines grandes manifestations, notamment la vôtre, car, pour elles, vous êtes toujours de passage au pays pour amasser des subventions ; et, de plus, les Récréâtrales devraient s’autofinancer maintenant et permettre aux plus jeunes évènements de profiter de ces subventions. Que réponds-tu à cela ? Et quel est l’impact des Récréâtrales sur le paysage culturel burkinabè ?

Tout d’abord ce n’est pas à moi de faire le bilan des Récréâtrales. Les observateurs avisés du domaine de la culture peuvent tirer leur plan sur l’impact de la manifestation. Pour ceux qui disent que nous ne venons que pour faire un évènement et repartir, je laisserai les uns et les autres apprécier la situation. Pour un évènement qui dure 150 jours tous les deux ans, sans compter les périodes de préparation, j’aimerais voir celui qui en fait autant au Burkina Faso. Une manifestation qui arrive à employer plus de 200 Burkinabè sur place, j’aimerais qu’on vienne me dire que c’est un évènement hyper ponctuel. Que le ministère de la Culture et plusieurs acteurs reconnaissent le mérite de la manifestation en lui décernant un prix à la nuit des Lompolo, vous ne me direz pas que le ministère n’a pas raison de soutenir un tel projet ; je voudrais voir quel type d’argumentaire construisent ceux qui pensent de la sorte.

Que penses-tu donc des dispositifs mis en place pour soutenir les activités culturelles au Burkina ?

Pour moi il n’y a pas encore un soutien structurel conséquent pour appuyer l’activité culturelle dans notre pays. Je pense même qu’il faut inventer ce dispositif. Les outils sont annoncés, comme l’ADICC (Ndlr : Agence de développement des industries culturelles et créatives), mais ils ne sont pas encore mis en place. Tout le monde est dans l’expectative. Le seul regret que j’ai est qu’on dise que le Burkina est un pays culturel sans dire quel est le prix que les acteurs privés payent pour qu’on puisse chanter cela de haut en bas.

Quelles sont les perspectives des Récréâtrales pour les éditions prochaines ?

On a mis en place un laboratoire de réflexion, ELAN, sur les différents segments du théâtre. C’est dans ce dispositif que nous pensons les perspectives des Récréâtrales. L’idéal pour nous est que le théâtre aille à tous et que les différents acteurs puissent vivre normalement de leurs métiers.

Une adresse particulière à l’endroit du public burkinabè…

C’est inviter les gens à faire le déplacement de Gounghin pour vivre l’ensemble de notre programmation et participer à la fête. Aussi dire aux uns et aux autres qu’en concertation avec les autorités sanitaires et celles de la ville, nous sommes extrêmement vigilants pour ne pas être une porte d’entrée d’Ebola. Nous prendrons les mesures nécessaires pour épargner le Burkina du cas que vivent d’autres pays tout en étant en solidarité avec ces derniers.

Jérôme William Bationo