29 déc. 2014

L’Obs. Dim. distingué à travers son réd-chef adjoint



La nation reconnaissante des acteurs de la Culture et du Tourisme

L’Obs. Dim. distingué à travers son rédacteur en chef-adjoint

Dans le cadre des festivités marquant le 54e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso célébré le 11 décembre dernier, le ministère de la Culture et du Tourisme a organisé une cérémonie de distinctions de ses différents acteurs le vendredi 19 décembre 2014 à Manéga. Au total, vingt-six (26) récipiendaires ont été décorés à l’ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication, dont Cyr Payim Ouédraogo, journaliste aux Editions Paalga, rédacteur en chef-adjoint de L’Obs. Dim.



Cyr Payim Ouédraogo (à d)
C’est au sein du musée Belem-Yègré à Manega, devant une foule des grands jours et en présence de nombreuses autorités régionales et provinciales ; en compagnie de son collègue du Développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro, que le ministre de la Culture et du tourisme, Jean-Claude Dioma, a procédé à la distinction de différents acteurs de son département. Ils sont vingt-six (26) à avoir été décorés dans l’ordre du mérite des Arts, des Lettres et de la Communication,  pour leur abnégation au travail, leur sens élevé du devoir, leur engagement patriotique et leur contribution à la construction de la nation burkinabè, a-t-il dit.

Une joie qu'il a partagé avec ses collaborateurs


Au nombre de ces récipiendaires, l’honneur a échu à Cyr Payim Ouédraogo, journaliste aux Editions  Paalga. Rédacteur en chef-adjoint de L’Obs. Dim, le magazine hebdomadaire de culture et de divertissement, il a été fait chevalier avec agrafe littérature écrite et orale. «C’est un réel plaisir de se rendre compte que la nation suit ce que vous faites au quotidien et décide de vous encourager. Pour moi c’est une reconnaissance à toute la chaîne de production du journal. Je dédie donc cette médaille à l’ensemble des confrères, notamment à ceux qui travaillent dans le domaine de la Culture. Aussi, une pensée particulière à l’endroit de mon directeur de publication qui, durant plusieurs années, accepte d’investir des ressources dans ce magazine même si le retour sur l’investissement n’a pas toujours été évident». L’Obs. Dim. tribune de promotion culturelle et artistique a permis de mettre sur orbite beaucoup d’acteurs de ce secteur et c’est l’ensemble de son œuvre qui est récompensé à travers l’un de ses responsables. «C’est grâce à ce magazine que nous sommes distingués aujourd’hui», a ainsi confié Cyr Payim Ouédraogo. Et d’ajouter que c’est une interpellation à continuer dans la même lancée.
Photo de famille à l’issue de la cérémonie

A quelques mots près, c’est le même sentiment qui anime ces co-récipiendaires de la culture à l’image de Greg, artiste musicien ou d’Augusta Palenfo, comédienne. Pour eux, comme toute personne qui est honoré par cette distinction, ils sont satisfaits et très contents. Car, «après plus d’une dizaine d’années de carrière quand on reconnait ton mérite il y a de quoi être fier de soi. Je remercie d’ailleurs ceux qui ont porté ce choix sur moi et surtout toutes ces personnes qui m’ont accompagné de mes débuts jusqu’à présent», a indiqué Augusta Palenfo.


Le ministre a exhorté les récipiendaires à redoubler d’ardeur
L’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication a été créé par décret n°98-284/PRES/GC du 8 juillet 1998 et est destiné à récompenser les écrivains, les artistes, les hommes de culture et les communicateurs qui se sont distingués par leur talent, leurs actions… Il comprend 3 grades à savoir Chevalier, Officier et Commandeur. Pour cette cérémonie de décoration au musée de Manéga, un récipiendaire a été fait officier et le maître des lieux, maître Titenga Frédéric Pacéré, a été fait commandeur. Une occasion pour lui de rendre hommage à la nation. Il n’a d’ailleurs pas manqué d’offrir pour la postérité une bibliothèque composé de ses différents documents, inaugurée par les officiels du jour.

Un hommage mérité a également été rendu à plusieurs travailleurs du ministère de la Culture et du Tourisme qui, «après des décennies de bons loyaux services», ont fait valoir leur droit à la retraite.


Jérôme William Bationo

19 déc. 2014

Il était une fois « la lampe» : Phil réclame vérité et justice pour Norbert Zongo



Il était une fois « la lampe»

Phil réclame vérité et justice pour Norbert Zongo

Voilà depuis plus de 16 ans que les Burkinabè dans leur ensemble attendent toujours d’être étanché de leur soif de justice pour le «boucanage» de leur fils, leur frère, leur ami, leur époux ou que sais-je encore… !16 ans d’impunité pour celui qui ne demandait que «la liberté d’informer, le droit de penser» ! Personne ne l’a oublié ! Encore moins Phil, de son nom à l’état civil Philippe Sawadogo, ce jeune artiste plasticien Burkinabè qui, au-delà de sa plume, s’exprime avec son pinceau !

«Une lampe. Quoi de plus banal ! Dira-t-on. Oui, c’est à priori vrai si elle servait seulement à éclairer l’intérieur de la case d’une vieille au village, les étals d’un épicier dans un quartier périphérique ou encore le salon d’accueil d’un commissariat de police dans un chef-lieu de département isolé. Mais point de tout cela», voilà ce que disait L’Observateur Paalga il y a quelques années et ce qu’a retenu Phil de «la lampe». Oui ! Norbert Zongo, ce lustre qui s’est éveillé indépendamment de tout avec «L’Indépendant» pour réclamer plus de liberté et de justice pour ses frères mais qui s’est éteint ce fâcheux 13-décembre. Eh oui ! Philippe Sawadogo peine à l’oublier et dépeint ce sentiment à travers son œuvre «Couleur de justice» 

Eh oui ! Comme elle se nomme, «Couleur d'une Justice», peinture à huile et collage sur toile, toute de noir vêtue avec par endroit des coupures de presse, chélidoine. Elle donne sur son passage quelques éclaircis. Sur son sombre paysage,  «Couleur de justice» au format 54 sur 60 cm  s’émancipe d’une lampe à huile qui tout autour laisse transparaître ce que fut et demeure Norbert Zongo : une lumière pour les générations, «le refus de l’impunité», le combattant de la liberté. Autant de mots qui trônent autour de «la lampe» que Phil utilise pour rendre hommage au «Grand artisan de la vérité». L’artiste ne laisse aucun espace ou son pinceau ne passe ou ne repasse tout en confiant le soin à l’œil de découvrir le dernier hommage de la nation à Norbert Zongo ou cette carcasse de voiture, fruit de la sale besogne des assassins du 13, Phil montre également sur cette toile qui date de 2010 l’image d’une mère meurtrie, la tristesse d’Augustine Zongo, celle-là même qui a donné vie à «la lampe». 

Puis, que de questions ! «Que sont devenus les 6 suspects sérieux ?» se demande-t-il. «Où es-tu Justice?» se tourmente-t-il pour Norbert Zongo.


Jérôme William Bationo


Qui est Phil ?
 
Philippe Sawadogo, co-fondateur de l'Agence de communication «Globale Achille & Philippe» est un artiste burkinabè pluridisciplinaire. Infographiste-webdesigner, il est artiste-illustrateur, peintre et sculpteur, titulaire d'une Licence en Arts plastiques de l'Université de Ouagadougou et d’une Maitrise d'arts-visuels, spécialité Multimédia de l'Université de Strasbourg. Directeur artistique, réalisateur de film d'animation formé à l'Institut IMAGINE de Ouagadougou, il est également titulaire d'un Master Informatique, option : Visualisation et intégration multimédia de l'Université Lumière de Lyon 2. Consultant en Arts Numériques, Philippe est aussi formateur en graphisme.

4 déc. 2014

FITHEB 2014 : Tout est fin prêt pour une édition inédite



FITHEB 2014

Tout est fin prêt pour une édition inédite

Du 06 au 14 décembre 2014 se déroulera à Cotonou, le Festival international  de théâtre du Bénin (FITHEB). En prélude de l’évènement, les organisateurs ont tenu  une conférence de presse  le mercredi 3 décembre 2014 au siège du FITHEB. Cette séance a permis, entre autres, d’annoncer l’état d’avancement des préparatifs, de rendre publique la programmation provisoire et d’inviter le public à s’approprier la présente édition qui s’annonce inédite.

L’un des plus grands festivals de théâtre d’Afrique, le Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB) s’annonce inédit. Pour l’annoncer, le comité d’organisation de l’édition 2014 de ce festival international était face à la presse. 

«Nous attendons pour le FITHEB 2014, environ vingt (20) compagnies internationales, sans compter celles du Bénin. Pour les groupes béninois, on est à vingt- cinq (25) au total.  Certains ont aperçu une programmation gigantesque parce que nous attendions des nations importantes en termes de populations mais aussi en termes d’envergures et  de qualités de travail  artistique. Il nous a été  demandé de réduire ce château en une forme de cases modestes en fonction  des moyens disponibles. Pour cette édition, 40 compagnies professionnelles du monde entier, 105 représentations et 450 professionnels sont attendus.», a confié, en substance, le directeur de l’évènement Ousmane Alédji, a-t-on appris de nos confrère Béninois. A noter que certains pays occidentaux ont interdit à leurs compagnies de se rendre dans la zone ouest africaine à cause d’Ebola, a-t-il aussi expliqué. Cependant, rassure le directeur,  la valeur de la programmation annoncée restera la même.

Pour cette année, il faut préciser que trois villes sont retenues pour accueillir les manifestations. Il s’agit de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou.

Pour ce qui concerne le budget,  il s’élève à 195 millions de francs CFA dont 150 millions comme contribution de l’Etat béninois,  40 millions venant de l’institution elle- même et le reste sera assuré par d’autres structures notamment l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).


Jérôme William Bationo
Sources : benincultures.com, lefitheb.com