4 janv. 2016

Hervé Honla : L’homme culturel de l’année 2015



Hervé Honla : L’homme culturel de l’année 2015


Combattant chevroné pour la Culture au Burkina depuis plusieurs années, Hervé David Honla Honla, Jabbar, Le Magna ou tout simplement Hervé Honla pour le grand nombre, est celui qui, à sa façon, nous aura marqué par sa bataille pour la Culture au cours de l’année écoulée. Nul besoin de rappeler les anicroches qu’il a confronté au cours de cette année 2015. Notamment sa privation de liberté sur plusieurs mois de l’année. Mais nenni, son combat pour la Culture est resté tel à chaque fois qu’il le pouvait. Au mieux, il revenait comme sublimé pour chaque rendez-vous culturel. De plusieurs dédicaces d’artistes au FONY (Festival Ouaga-New-York) aux USA en passant par les Nuits Atypiques de Koudougou, il n’a pas manqué d’apporter sa vision et sa contribution. D’ailleurs, c’est avec beaucoup d’énergie et de détermination qu’il prépare les 12 PCA (12 Personnalités culturelles de l’année), l’évènement dont il est l’initiateur.
L’infatiguable Jabbar, celui qui est pour certains «un saint» ou pour d’autres un «malsain», à tort ou à raison, néanmoins vu comme une figure incontournable du showbiz pour tous, est celui qui a attiré notre attention pour 2015. Bravo Jabbar

Culturellement vôtre !

2015, la Culture résista !



2015, la Culture résista !

Nous voilà à l’entame de 2016 ! 

2015, relayé pour toujours au passé ! Une année qui aurait été marquée au Burkina Faso par autant de périples dans les esprits que de péripéties sur le plan sociopolitique, avec à la clé, un dénouement heureux à travers des élections libres et transparentes. 12 mois de dur labeur d’un peuple à qui le monde entier a reconnu le mérite.
Une année qui, sans doute, restera à jamais dans la mémoire collective Burkinabè, où la Culture et les acteurs culturels ont joué pleinement leurs rôles.Malgré le spectre d’une crise socio-politique qui a planée depuis la période post-insurrectionnelle jusqu’à la fin de la Transition, il faut le dire haut, le Burkina Faso, à travers la Culture, est resté débout là où certains ont flanché.
En effet, en marge dela sphère socio-politique qui n’a eu de cesse de bouillonner au cours de cette année, la scène culturelle,qui parfois en la chevauchant, a tenu un rôle incontournable dans la cohésion sociale mais surtout, elle a permis de garder notre pays comme pôle d’attraction artistique et culturelle à travers de nombreux évènements.
Connue comme capitale africaine du cinéma, Ouagadougou, malgré la conjoncture socio-politique du pays et la menace djihadiste, n’a pas manqué le rendez de la 24e édition du FESPACO, tenue du 28 février au 7 mars 2015 sous le thème «Cinéma africain : Production et diffusion à l’ère du numérique». Une éditionqui a vu le sacre du Marocain HichamAyouch. Puis, que dire desKundé, la plus grande cérémonie de récompense de la musique, à qui, à tort ou à raison, on a toujours associé l’image de l’ex-première dame, Chantal Compaoré. L’évènement a réussi le pari de la 15e édition. Au même moment, s’installait la 23eédition du Festival Jazz à Ouagaqui s’est tenu du 24 Avril au 2 mai avec, encore et toujours, un programme riche et alléchantde jazz performance, de concerts et d’un village du festival qui a refusé des mélomanes venus de par le monde. Alors que s’éteignaient les lampions à Jazz à Ouaga, qu’annonçaient les couleurs du côté des Marley d’Or. Cet évènement qui célèbre la musique reggae, malgré son jeune âge (2e édition), a «résisté» à la Transition.
De la 11e édition de Ciné droit libre tenue du 28 Juin au 4 Juillet,au Festival Ouaga-New York (FONY) le 12 décembre, en passant parla 13e édition du Foire international du livre de Ouagadougou (FILO) du 26 au 29 Novembre et le «come-back» des Nuits atypiques de Koudougou(NAK) pour leur20e édition, on peut dire que la Culture,contre toute attente, a brillé de mille feux durant cette année 2015 au Pays des hommes intègres. A cela on peut ajouter, entre autres, le spectacle ditDes Monstres sacrés du coupé décalé ou la célébration des10 ans d’AlifNaaba et les différentes sorties discographiques qui, sans doute, ont apportés leur touche à une année culturelle, on peut plus dire, réussie.
Nonobstant quelques fausses notesqui peuvent être signalées, il faut retenir le mérite qui est grand. Et les différents acteurs notamment le ministère de tutelle peut s’en féliciter !
Une autre année est là, 2016, avec encore ces défis !
Bonne année 2016, Culturellement vôtre !
Jérôme William Bationo