22 févr. 2017

«Yiiki», pour la clôture du Fespaco: Alassane Ouattara sera là



«Yiiki», pour la clôture du Fespaco

Alassane Ouattara sera là

A peine les regards sont braqués sur le déroulement de cette 25e édition  du FESPACO que les petits plats sont en train d’être rangés dans les grands déjà pour offrir une cérémonie de clôture riche en couleurs, en rythmes et en sons, surtout pour l’hôte de marque, le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui sera de la partie. «Yiiki», une création du chorégraphe Seydou Boro, qui sera la grande attraction de cette cérémonie a reçu pour l'occasion la visite du protocole d’Etat ce 22 février 2017.


«Yiiki», Lève-toi

Ce spectacle se construit dans un espace scénographique qui se dresse comme un antre. De là jaillissent plus d’une centaine de danseurs et de musiciens. Ils tissent ensuite une écriture chorégraphique en mouvement, entre forme urbaine et contemporaine, qui les conduit vers la formation d’une masse compacte. C’est la métaphore de l’individu qui s’engage dans un rêve de vie. Dans l’unité, l’individu rejoint le groupe et contribue à étoffer le tissu social, entre autres, c’est ce qu’il faut retenir de Yiiki.
Les musiciens en ordre de bataille
 «Yiiki» qui signifie Lève-toi en langue locale mooré, pour Seydou Boro, c’est comment la jeunesse s’engage aujourd’hui, comment cette dynamique se montre. Et c’est ce qu’il a voulu montrer dans cette chorégraphie en utilisant beaucoup de gestuels qui sont contemporaines mais ne s’émancipent pas des formes de danses traditionnelles afin que ces deux entités puissent se rencontrer. A cela s’ajoute volontiers la danse urbaine comme le hip hop.
Au niveau du travail musical, avec Dramane Diabaté, ce sont des sonorités et une musique conçu spécialement pour cette création qui sont proposés. On y retrouve différentes percussions, des instruments à cordes comme le N’goni et un flutiste.

Une revue des troupes artistiques pour ADO

Echanges pour les derniers réglages
En effet, c’est à l’allure d’une revue des troupes avant une grande bataille que le Directeur du cérémonial des protocoles institutionnels et ministériels, Gérard Nestor Nayaogué, a rendu visite à la pléthore d’artistes en répétition au Centre de développement chorégraphique (CDC), La Termitière.
Entre chants, musiques et danses puis différents échanges, le visiteur explique l’objet de cette randonnée. « Nous sommes en complicité avec les artistes et nous sommes venus les accompagner pour qu’ensemble nous arrivons à faire quelque chose d’inoubliable. Surtout pour notre hôte de taille qui n’est plus à présenter le président Alassane Ouattara. Nous voulons que cette cérémonie sois mémorable et marque vraiment les esprits et surtout l’amitié entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso», a-t-il dit.
Pour cette visite, il a émis des idées en complémentarité pour que la cérémonie de remise de l’Etalon d’or de Yennenga soit une vraie réussite car «c’est la première fois de notre histoire que deux chefs d’Etat vont remettre ce trophée. Pour ce que j’ai déjà vu c’est bon mais il faut que ça rentre davantage dans le cadre de ce qui nous a été inspiré des cérémonies d’éditions antérieurs pour faire mieux».
Une visite et des suggestions que Seydou Boro, le créateur de «Yiiki», salut à sa juste valeur. Il n’a d’ailleurs pas manqué de se réjouir. «Ce matin avec la visite du protocole du président Roch Kaboré qui était là, ça nous fait plaisir de savoir que les autorités s’intéressent à ceux que nous faisons».
Avec 120 artistes, cette création qui se veut lumineuse, promet réellement d’étonner.

Jérome William Bationo

11 févr. 2017

Doueslik est au "rendez-vous": Le bébé «Rock n‘ slam» est né

Doueslik est au rendez-vous

Le bébé «Rock n‘ slam» est né


Le festival «Rendez-vous chez nous» sera l’occasion de découverte de nouvelles et exclusives créations. En effet, Ali Doueslik, «l’architecte de la pensée»,  comme il se fait appeler, artiste comédien, slameur  burkinabè a saisi l’occasion de cette 8e édition pour présenter son nouvel album. Intitulé «roots» c’est une œuvre à la croisée de plusieurs chemins.

Ali Doueslik,seul face à son destin, la scène!
Une prestance scénique, des vibrations en intersection entre rock’n roll et poésie, son art c’est la plume d’abord, dit-il. Avec des textes militants, à la fois d’actualités sociales sur des rythmes et rimes bien enlevés, «Doueslik le fantastique, l’homme le plus sympathique de la république» a accouché d’un bébé «Roots», brulant mais saisissable. Intimiste mais à la portée de tous. Des thèmes d’actualités qui interpellent, «Roots» s’émancipent tout simplement de tout dogme. A découvrir partout avec un style élémentaire mais profond !



Jérôme William Bationo

10 févr. 2017

Rendez-vous chez nous: La ferveur monte malgré…

Rendez-vous chez nous

La ferveur monte malgré…

Des cascadeurs venus du Ghana attisant la curiosité des populations
La plateforme festival de «Rendez-vous chez nous» bat son plein. Acrobates, clowns et marionnettes, danseurs, musiciens, etc. chacun y va à cœur joie depuis 24h à Ouagadougou pour le bonheur des milliers de festivaliers. A la suite d’une cérémonie d’ouverture riche en couleur et surtout en mouvement le 8 février, les différents acteurs sont lancés dans la dynamique de cette 8e édition qui se veut à la hauteur des précédentes, même si les premiers responsables en charge de la Culture au Burkina ont, jusque-là, brillé par leur absence à la manifestation.

Les arts envahissent les rues depuis 48h au quartier Gounghin de Ouagadougou. Une sélection riche et variée, des artistes très généreux en production, des festivaliers au rendez-vous, c’est partie pour la fête. «Rendez-vous chez nous» s’installe progressivement. Une grande fierté pour le premier responsable du festival, Boniface Kagambega, qui ne manque pas de manifester sa joie. «Nous avons eu déjà une grande parade le samedi 4 février dernier, puis une grande cérémonie d’ouverture le 8 février. C’est déjà là une satisfaction même si on est triste de ne pas voir certaine autorité qu’on attendait ; mais le plus important ce sont les populations qui étaient très présentes. Aujourd’hui à l’orphelinat de Loumbila et les autres localités, c’était super ; dans les écoles et ailleurs c’est déjà une grande ferveur de la manifestation. Les artistes sont contents et on est satisfait. On a une programmation très qualitative et surtout de belle surprise comme Bilbobasso ce soir dont j’avais vu une vidéo avec une autre compagnie mais là on est encore plus émerveillé du travail et de leur prestation. On a aussi aimé le travail de la fanfare de la Cote d’Ivoire, des grandes personnes de Boromo et Bamako. Déjà en une journée de prestation, tous les artistes excellent et on est vraiment satisfait».

Une troupe de danse traditionnelle du Burkina
De grands spectacles en prévision
Effectivement, en une journée de prestations, les artistes ont déjà réussi à conquérir les foules qui ne quittent plus la Place de la femme et environs à Gounghin. Les  prochains jours verront les prestations d’artistes très attendus par les festivaliers. «Pour la suite on s’attend à de gros concert, avec l’arrivée de Dub Inc, venu pour le disque d’or d’Alif Naaba, Imidiwen, Ivoire marionnette, la Compagnie Afuma, Smarty et bien d’autres qui vont proposer vraiment des choses très intéressantes avec de très beaux spectacles. On attend du monde comme les autres années. C’est très bien lancé et nous verrons au fil des jours de belles choses», a confié pour sa part un festivalier.

Néanmoins un peu de regrets
Si tout semble parfait à cette 8e édition du festival «Rendez-vous chez nous», il n’en demeure pas moins l’existence de quelques pilules dures à avaler. En effet, la cérémonie d’ouverture qui a connu une participation active de la population et des différents groupes présents n’a cependant pas eu la présence des autorités politiques en charge de la Culture. Problème de calendrier ? Quand on connait la notoriété de plus en plus grandissante de cette manifestation des questions subsistent face à de tels agissements.

Boniface Kagambega (milieu en blanc) accompagné de l'Ambassadeur
de France (à g.) et certains officiels
Toute chose qui a été soulignée par Boniface Kagambega qui n’a pas manqué de manifester sa reconnaissance vis-à-vis de ses soutiens : «Nous tenons à dire merci au ministre de la Communication Remis Dandjinou, à la gendarmerie et au CRS, à la Francophonie qui vient de nous rejoindre, également une reconnaissance à l’Institut français, à la communauté du Grand Lyon, à tous nos partenaires, à la presse et aux différents groupes et compagnies présentes. Je suis satisfait de l’apport extérieur mais pour ce qui est du Burkina Faso, j’attends encore. Nous avons réuni à Ouagadougou 50 compagnies sans compter celles qui seront à Bobo et à Bamako. Nous logeons et nourrissons plus de 400 personnes. On contribue ainsi à notre manière à l’économie du pays à travers ces activités mais jusque-là nous n’avons toujours pas de nouvelles du ministère en charge de la Culture. Mais on espère que les choses vont bouger et qu’il y aura une suite favorable», a-t-il fait savoir.


Jérome William Bationo