26 nov. 2013

Carrefour des arts plastiques


Hyacinthe Ouattara propose son « train-train quotidien »

Dans le cadre de la 3e édition du Carrefour international des arts plastiques, Hyacinthe Ouattara expose son « train-train quotidien » à Ouagadougou. Une installation exposée sur plusieurs mètres et inspirée d’un voyage au Ghana, selon l’artiste. Après une visite de cette exposition et un bref entretien avec l’auteur le mardi 19 novembre 2013, nous nous permettons d’y apporter un regard critique.

 



« Train- train quotidien » est une installation atypique qui relate une rencontre d’un artiste avec une ville. Un mariage ou un désamour ? L’œuvre de celui-ci en dit davantage. Entre la pollution sonore très marquée, la variété colorée et le caractère opaque de cette exposition, Hyacinthe Ouattara essaie de reconstituer avec des toiles et autres matériaux, sur une quinzaine de mètres, avec des sons, une cité qu’il a découverte et qui a bercé et/ou agité ses nuits durant plusieurs mois. La genèse de cette exposition est à retrouver dans un voyage qu’il a effectué au Ghana. « J’ai été frappé par la densité du trafic urbain et surtout le vacarme dans cette ville d’Accra ; c’est ainsi qu’en tant que plasticien l’idée est née », dit-il.  « Train-train quotidien » est le produit d’une rencontre poétique ou colérique entre l’artiste et cette cité. Dans cette production, avec une  mosaïque de couleurs et de formes peintes sur de grandes toiles, il fait ressortir les différentes infrastructures mais aussi le relief d’une ville en proie à une dynamique de choc où sons et colorations rivalisent. Les innombrables « trotro », mini-bus servant à relier les différents quartiers représentés par l’artiste, reflètent ici donc le vécu quotidien d’une ville très bruyante, qu’il matérialise d’ailleurs à travers des sons montés, qui ont été enregistrés dans plusieurs lieux (églises, rues, mini-bus, etc.), et qui tournent en boucle sur plus de dix minutes. L’insalubrité de certains lieux est marquée par des chutes que l’artiste a soigneusement choisies et disposées dans son installation. C’est le message que dégage la ville d’Accra qui a conduit à cette création, peut-on comprendre. Une installation colorée avec beaucoup de suspensions qui expriment également l’équilibre et le déséquilibre qui peuvent émaner de cette cité.
On est emporté par la vague de la densité, du vacarme et du trafic urbain, matérialisé ici par la présence très remarquée de la coloration, des effets de suspension, des effets sonores et de l’ensemble des représentations de cette ville qui traduisent le « train-train quotidien » de Hyacinthe. Une inspiration de longue date, mais le fruit d’un travail de cinq jours, révèle l’artiste. Invitation est lancée aux amoureux de ces arts à aller découvrir cette installation qui en dit long à l’espace culturel Daba.



Jérôme William Bationo

9 nov. 2013

Poro awards: Les premiers instants de Greg, meilleur espoir africain

Tout est bien qui fini bien!


Le verdict du jury des Poro awards était sans equivoque, Greg le Burkimbila est lauréat du Poro du meilleur espoir masculin. Un grand soulagement pour l'artiste et son staff, et une nouvelle consécration pour le Burkina Faso. En recevant ce prix l'artiste a tenu à rendre hommage à tous les mélomanes et particulièrement au peuple burkinabè qui le soutien depuis la sortie de son album et qui l'a accompagné durant cette belle et nouvelle aventure. Un grand "barka" à tous les Burkimbi!!
 
 

Meilleur espoir masculin























Fair play, avec les Dooble du Ghana



En compagnie des premiers compatriotes dans les loges


 
 
 
 
Une belle prestation pour dire merci au public present

 L'animateur charmant de la soirée
 

8 nov. 2013

Poro awards : Quelles sont les chances de Greg ?


Poro awards : Quelles sont les chances de Greg ?

 
Nominé dans la catégorie Poro du meilleur espoir masculin, les mélomanes burkinabè n’ont ménagé aucun effort à apporter leurs voix à Greg le Burkimbila. S’il s’en sort avec la première place des votes qui comptent pour 30%, cependant le dernier mot revient au jury qui décident à 70% et qui devrait statuer dans les heures qui suivent. Rien n’est donc joué d’avance même si, une fois de plus, les Burkinabè et fans de l’artiste ont joué leur partition. Aux côtés de Fuse ODG, Serges Beynaud et du groupe Dooble, et avec des critères que certainement le grand public ne maitrise pas, il faudra encore croiser les doigts pour Greg. Serges Beynaud, même s’il n’a pas la faveur des votes, joui d’une certaine notoriété et joue « le match » à domicile ; Fuse ODG et son Azonto ne sont plus à présenter après avoir fait le tour du monde, le groupe Dooble avec son morceau fétiche qui a fait quelques hits au Ghana l’année dernière, présent à Abidjan actuellement, se montre très confiant. En revanche, notons avec amertume que même si le Burkimbila fait salle comble au Faso, il n’est pas assez connu en terre ivoirienne, pour preuve un membre du jury aurait même demandé qui était-il vraiment, car ne le connaissant nullement pas. Côté vidéogramme la balance est encore moins de son bord. Cependant le représentant burkinabè a de grosses cartes en main qui, sans doute, pourrait le propulser à la tête du classement. L’orchestration des rythmes et sons, les thèmes abordés et l’originalité de l’artiste, il faut le noter pour son genre musical, peuvent être d’énormes atouts pour le « chouchou » burkinabè. Commis à cette tâche pour les départager le président du jury, Fousséni Traoré reconnait d’emblée que le travail sera ardue pour les différentes catégories. Quel qu’en soit le résultat, Greg aura eu le mérite d’être nominé au Poro awards, avec son coup d’essai qui est un coup de maître. En attendant, vivement qu’à la suite de vos votes que vos prières l’accompagnent.
 

Jérôme William Bationo

 

N.B. L’auteur de ces écrits n’est aucunement critique de musique mais un simple amoureux la musique qui donne ses appréciations.

6 nov. 2013

Les artistes burkinabè et le Festival des musiques du monde d'Abidjan!



Un mariage avec Dodo Koné?

 

On se rappelle de la première édition du Festival des musiques du monde d'Abidjan (Abidjan World music festival), tenue en mai 2012, où le Burkina Faso avait été fortement représenté dans les différents domaines de la filière musique. La deuxième édition qui se tiendra du 7 au 9 novembre 2013, malgré une situation conjoncturelle mondiale, connaîtra une fois de plus la présence d’acteurs culturels du Faso aux bords de la lagune Ebrié. Un mariage entre la musique burkinabè et Dodo Koné, promoteur du festival, est-il désormais scellé ?

 
 


 

Encore des représentants du Burkina Faso invité officiellement au Festival des musiques du monde d’Abidjan. Une place de choix aux jeunes artistes burkinabè Stelbee et Greg. Pour sa première édition, le festival avait vu une forte participation d’une délégation de vedettes du Faso, Amity Méria, Sana Bob, Yili Noma, Sami Rama ; d’hommes de culture et du showbiz en l’occurrence Walib Bara, Costa Thégawendé, Bakary Barro, Brice Anoh, etc. 2013, l’année de notre année, comme il est dit au pays des Hommes intègres, ne déroge pas à la règle, Greg nominé aux Poro awards et qui fera certainement sensation avec une prestation, Stelbee l’étoile montante de la musique burkinabè, quelques journalistes et animateurs culturels sont encore là dans la capitale ivoirienne. Nos deux talentueux représentants en musique partageront la scène avec Sekouba Bambino, Lady Ponce, Doussou Bagayoko, Mao Otayeck, Les Patrons, Serge Beynaud, Debordo, Doliziana et bien d’autres. Un séjour, d’ailleurs, que Stelbee, la promue de Dodo Koné, promoteur du festival, met à profit pour la réalisation du clip vidéo de sa chanson "Mama Africa". Pour Greg, qui foulera le sol ivoirien dans quelques heures (Ndlr : aujourd’hui 6 novembre 2013), nominé au Poro awards dans la catégorie espoir masculin, l’aventure sera indubitablement des plus chaudes, quand on connait son talent et la forte communauté burkinabè qui l’attend. En attendant, vos votes sont attendus au www.abidjan-festival.com pour faire du Burkimbila le lauréat de sa catégorie. Quand on Dodo Koné avec ses aptitudes de management et de productions culturelles et vu le regard qu’il porte à la musique du Faso actuellement, on est tenté de se demander si l’homme n’est-il pas tombé sous le charme des Burkinabè ! Une preuve que la culture burkinabè se porte bien!!!

 Bélélé Jérôme William Bationo
 

1 nov. 2013

Caravane du conte



Pour une première à Ouaga, un satisfecit

La caravane du conte est un projet du Goethe Institut en collaboration avec la Compagnie Naforo-Ba de la Côte d’Ivoire et « L’école des Ancêtres » du Burkina Faso. Pour cette année 2013, à la suite d’Abidjan et de Bamako, la caravane des conteurs a sillonné la ville de Ouagadougou, pour la première fois, du 26 au 28 octobre 2013. Une occasion pour les amoureux de cet art de la scène de vivre d’intenses moments.

 



La 3e édition de la Caravane du conte a foulé pour la première fois le sol burkinabè. De l’espace Gambidi au CITO en passant par le Théâtre Le Roseau, durant trois jours, les conteurs ont tenu en haleine  les population de Ouagadougou en allant puiser à la source des histoires ancestrales. Depuis des siècles l’histoire des pays de l’Afrique de l’ouest a été transmise de façon orale sous forme d’histoires, de légendes et de traditions. Contes et légendes des différentes contrées d’Afrique ont donc rythmées les soirées dans ces espaces. Portée par 4 pays, à savoir le Togo, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, cette activité existe depuis 2011 et consiste à faire voyager dans différents pays des conteurs issus de divers pays d’Afrique et d’Allemagne. 
Thekla Worch-Ambara, directrice du Goethe institute BF
C’est une initiative qui veut s’investir dans le conte et créer un réseau sous-régional dans le genre du conte a expliqué Thekla Worch-Ambara, directrice du Goethe Institut au Burkina. Ce festival a pour objectif de construire un pont entre la tradition orale et la tradition marquée par l‘écrit et aussi de susciter la prise de conscience sur l’entretien, la protection et l’accessibilité de l’oralité, qui est le fondement et la base de tout savoir. Du 16 octobre au 1er novembre, les quatre  capitales concernées connaîtront diverses activités allant des soirées de conte à une formation de journaliste culturel. A la suite de l’éteinte des lampions de cette activité sur Ouagadougou, le cap à été mis sur Lomé pour encore d’autres folles nuits de contes.

Jérôme William Bationo