29 oct. 2015

«Propos d’OSCIBI», Que des excuses publiques soient présentées


«Propos d’OSCIBI»

 Que des excuses publiques soient présentées

C’est avec consternation que nous avons lu sur les réseaux sociaux certains propos attribués au musicien Oscibi Jhoann. Si ces propos sont avérés, cette manière de penser de l’artiste fait honte et n’honore pas la Culture du Burkina. Pour la casquette, qu’il porte doublement, en tant qu’artiste (ambassadeur) et membre du Balai citoyen (leader d’opinion), Oscibi devra présenter des excuses publiques à l’ensemble des Burkinabè, qu’ils soient «diaspos» ou pas.

 
Certes ce spectacle de Bitel Communication, Les Monstres sacrés du Coupé décalé, aura fait couler beaucoup d’encre et de salive, chacun allant de son point de vue. Certains ayant même une position à la limite de l’acharnement. Cependant si les différentes positions antagonistes tendent à se rapprocher, au bonheur des acteurs culturels, certains propos dont ceux d’Oscibi Jhoann doivent être proscrits, mieux du monde de la Culture.
En philosophie, le mot CULTURE désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La CULTURE a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. Néanmoins, des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l'existence de cultures animales. En sociologie, la CULTURE est définie de façon plus étroite comme "CE QUI EST COMMUN A UN GROUPE D'INDIVIDUS" et comme "CE QUI LE SOUDE". Il n’y a donc pas lieu pour quelle raison que soit qu’un Burkinabè se sente au-dessus d’autres, pire au nom de la Culture. Oscibi Jhoann doit réviser sa copie.

Aussi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : «Dans son sens le plus large, la CULTURE peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.» Ce "RESERVOIR COMMUN" évolue dans le temps par et dans les formes des ECHANGES. Au-delà donc des frontières terrestres, héritage du colon, Burkinabè, nous partageons tous les mêmes valeurs que l’on soit né ici ou ailleurs. Au nom du panafricanisme qui, s’il y croit toujours, l’a amené en RD Congo, Oscibi doit présenter des excuses publiques au Burkinabè. Plus jamais, en aucun cas, un tel raisonnement ne devrait avoir lieu pour quelque raison que ce soit, pire, venant d’un artiste.

Ensemble, disons tout court qu’il n’y a pas lieu, pour des raisons égoïstes, de s’entredéchirer et de souiller la Culture, car elle se constitue également une manière distincte d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

P.S. Ce qui nous a été rapporté des propos d'Oscibi:  «C’est pourquoi c’est frustrant que des soi-disant diaspos, mentalement inférieur, hérités de leur père et mère inférieur mentalement, immigrés en côte d’ivoire, mangeant trois fois par jour, oubliant d’où ils sont venus, c’est eux le problème».


Jérôme William Bationo

1 commentaire:

  1. C'est grave ces propos!!!!! Quel complexe, a-t-il? J'avoue que si ces propos sont de lui, il est tout sauf un artiste.

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