10 févr. 2017

Rendez-vous chez nous: La ferveur monte malgré…

Rendez-vous chez nous

La ferveur monte malgré…

Des cascadeurs venus du Ghana attisant la curiosité des populations
La plateforme festival de «Rendez-vous chez nous» bat son plein. Acrobates, clowns et marionnettes, danseurs, musiciens, etc. chacun y va à cœur joie depuis 24h à Ouagadougou pour le bonheur des milliers de festivaliers. A la suite d’une cérémonie d’ouverture riche en couleur et surtout en mouvement le 8 février, les différents acteurs sont lancés dans la dynamique de cette 8e édition qui se veut à la hauteur des précédentes, même si les premiers responsables en charge de la Culture au Burkina ont, jusque-là, brillé par leur absence à la manifestation.

Les arts envahissent les rues depuis 48h au quartier Gounghin de Ouagadougou. Une sélection riche et variée, des artistes très généreux en production, des festivaliers au rendez-vous, c’est partie pour la fête. «Rendez-vous chez nous» s’installe progressivement. Une grande fierté pour le premier responsable du festival, Boniface Kagambega, qui ne manque pas de manifester sa joie. «Nous avons eu déjà une grande parade le samedi 4 février dernier, puis une grande cérémonie d’ouverture le 8 février. C’est déjà là une satisfaction même si on est triste de ne pas voir certaine autorité qu’on attendait ; mais le plus important ce sont les populations qui étaient très présentes. Aujourd’hui à l’orphelinat de Loumbila et les autres localités, c’était super ; dans les écoles et ailleurs c’est déjà une grande ferveur de la manifestation. Les artistes sont contents et on est satisfait. On a une programmation très qualitative et surtout de belle surprise comme Bilbobasso ce soir dont j’avais vu une vidéo avec une autre compagnie mais là on est encore plus émerveillé du travail et de leur prestation. On a aussi aimé le travail de la fanfare de la Cote d’Ivoire, des grandes personnes de Boromo et Bamako. Déjà en une journée de prestation, tous les artistes excellent et on est vraiment satisfait».

Une troupe de danse traditionnelle du Burkina
De grands spectacles en prévision
Effectivement, en une journée de prestations, les artistes ont déjà réussi à conquérir les foules qui ne quittent plus la Place de la femme et environs à Gounghin. Les  prochains jours verront les prestations d’artistes très attendus par les festivaliers. «Pour la suite on s’attend à de gros concert, avec l’arrivée de Dub Inc, venu pour le disque d’or d’Alif Naaba, Imidiwen, Ivoire marionnette, la Compagnie Afuma, Smarty et bien d’autres qui vont proposer vraiment des choses très intéressantes avec de très beaux spectacles. On attend du monde comme les autres années. C’est très bien lancé et nous verrons au fil des jours de belles choses», a confié pour sa part un festivalier.

Néanmoins un peu de regrets
Si tout semble parfait à cette 8e édition du festival «Rendez-vous chez nous», il n’en demeure pas moins l’existence de quelques pilules dures à avaler. En effet, la cérémonie d’ouverture qui a connu une participation active de la population et des différents groupes présents n’a cependant pas eu la présence des autorités politiques en charge de la Culture. Problème de calendrier ? Quand on connait la notoriété de plus en plus grandissante de cette manifestation des questions subsistent face à de tels agissements.

Boniface Kagambega (milieu en blanc) accompagné de l'Ambassadeur
de France (à g.) et certains officiels
Toute chose qui a été soulignée par Boniface Kagambega qui n’a pas manqué de manifester sa reconnaissance vis-à-vis de ses soutiens : «Nous tenons à dire merci au ministre de la Communication Remis Dandjinou, à la gendarmerie et au CRS, à la Francophonie qui vient de nous rejoindre, également une reconnaissance à l’Institut français, à la communauté du Grand Lyon, à tous nos partenaires, à la presse et aux différents groupes et compagnies présentes. Je suis satisfait de l’apport extérieur mais pour ce qui est du Burkina Faso, j’attends encore. Nous avons réuni à Ouagadougou 50 compagnies sans compter celles qui seront à Bobo et à Bamako. Nous logeons et nourrissons plus de 400 personnes. On contribue ainsi à notre manière à l’économie du pays à travers ces activités mais jusque-là nous n’avons toujours pas de nouvelles du ministère en charge de la Culture. Mais on espère que les choses vont bouger et qu’il y aura une suite favorable», a-t-il fait savoir.


Jérome William Bationo

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