9 déc. 2013

"Hyacinthe Ouattara dans l'arène"



Panorama de 3 ans de travail d’un expressionniste

A la suite de son « train-train quotidien » à l’occasion du Carrefour international des arts plastiques, voici « Hyacinthe Ouattara dans l’arène », une nouvelle exposition qui attend les amoureux des arts plastiques jusqu’au 4 janvier 2014 à l’Institut français de Ouagadougou. Cette création, dont le vernissage a eu lieu le vendredi 6 décembre 2013, est un panorama de trois années de travail que l’artiste présente.

 

« Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil », disait Eugène Delacroix. Le vernissage de « Hyacinthe Ouattara dans l’arène » devait ainsi être un moment de grande réjouissance pour les innombrables yeux qui ont fait le déplacement de l’Institut français pour découvrir cette nouvelle exposition. Plusieurs œuvres de diverses tailles pour différents matériaux utilisés, cette production est le fruit de trois années de labeur. Cherchant plutôt  à exprimer ses émotions et ses sentiments qu’à décrire objectivement la nature, l’artiste plasticien aux multiples facettes, Hyacinthe Ouattara, dans sa création, est à la recherche d’une thérapie. « J’exprime ma personne à travers cette exposition ; quand je ne suis pas bien, je crée ; et quand je crée, je suis bien », dit-il. Peindre afin d’échapper aux angoisses, aux tourments de la vie, du bout de son pinceau il  conçoit des personnages qui portent des états d’âme, déballant de cette manière une forme d’expressionnisme basée sur des formes primitives, humaines, souvent fantomatiques.
Avec des couleurs assez vives, parfois sombres, sur de la toile ou sur du papier, Hyacinthe se libère du joug de son passé, notamment d’une enfance difficile, a-t-il fait savoir. « Hyacinthe Ouattara dans l’arène » est une occasion singulière offerte de voir au même endroit plusieurs années de travail du plasticien. La soirée de vernissage qui lui a été consacrée, outre la performance proposée par l’artiste, a été une occasion pour Marine Leloup, directrice de l’institut, de rendre hommage au Madiba, décédé la veille. Comme l’a dit Pablo Picasso, « un tableau ne vit que par celui qui le regarde » ; le public est donc attendu pour donner plus de vie à cette exposition.

Jérôme William Bationo

 

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