Y’Artecre présente « Convergences – Divergences »
Les artistes plasticiens réunis
autour du collectif Y’Artecre Faso organisent du 20 décembre 2013 au 20 janvier
2014 une exposition d’œuvres en peinture, sculpture, photographie, design et
graffiti. L’évènement qui se tient à la maison du Peuple et au Palais de la Culture
Jean-Pierre Guingané à Ouagadougou est suivi d’échanges.
Comprendre
la manière de travailler des artistes plasticiens et les matériaux utilisés,
c’est l’esprit dans lequel s’est lancée l’association Y’Artecre Faso à travers son exposition collective d’art
contemporain dénommée “Convergences -
divergences“. Du 20 décembre 2013 au 20 janvier 2014, il est donné à voir à
la maison du Peuple et au Palais de la Culture Jean-Pierre Guingané de la peinture,
de la sculpture, du design, des dessins et de la photographie. 47 artistes de
ces différentes disciplines exposent leurs œuvres pour le bonheur des
populations. Au compte de ceux-ci, on retrouve le designer Hassane Dao, le
sculpteur Vincent de Paul Zoungrana, le peintre Bernardin Bationo ou encore le
sculpteur Siriki Ky, par ailleurs président de ladite association. Selon ce
dernier, il s’agit de promouvoir les arts plastiques en général et les artistes
en particulier, surtout la frange jeune car c’est à elle que sera remis le
flambeau de la relève. «Nous avons conçu cette exposition pour mettre
en symbiose les œuvres des artistes burkinabè dans un souci d’échanges et de
dialogues sur les convergences et les divergences dans la manière de
travailler. C’est pour permettre à chacun d’entre nous d’apprendre de l’autre »,
a fait savoir l’artiste peintre Christophe Sawadogo, secrétaire général de
Y’Artecre. Les visiteurs auront donc droit, durant tout le temps que va prendre
cette exposition, de comprendre l’esprit dans lequel les œuvres ont été
travaillées et de se faire une nette idée des créations.
Et l’art composite dans tout
ça ?
On
se souvient encore du débat soulevé par un collectif dont est partie prenante Y’Artecre
Faso. A une lettre adressée au ministre de la Culture et du Tourisme et parue
dans les colonnes de l’Obs. Dim, le collectif s’insurgeait contre cette
discipline nouvelle qui, selon elle, n’était pas en phase avec le monde des
arts plastiques. «Nous ne sommes pas
concernés par ces concepts. L’art composite est inventé en dehors de notre
contexte d’évolution car nous ne comprenons pas les tenants et les aboutissants
de cette forme d’art », rechigne Christophe Sawadogo. Les adeptes de
ce nouveau courant qu’est l’art composite devraient partir sur des fondamentaux
aussi bien techniques qu’éthiques. A l’image du cubisme, initié par Georges
Braque et Pablo Picasso au début du XXe siècle en France, ou du vowou-vowou
ivoirien au milieu des années 80, les partisans de l’art composite doivent se
baser sur des recherches d’expressivité. « Nous
attendons qu’on nous montre un concept ou un fond sur lequel on peut se baser
pour travailler ; on ne peut pas adopter une doctrine ou un mouvement
artistique quand on ne comprend pas ce qui le couvre », a fait
toujours savoir le secrétaire général de Y’Artecre. Dans l’attente d’une
réponse de leur ministère de tutelle, les artistes appellent à venir découvrir
leurs œuvres et sont optimistes quant à la suite qui sera donnée à leur lettre,
« dans le dialogue »
disent-ils.
Jérôme William Bationo
Lassané Ouédraogo
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