27 déc. 2013

Exposition collective d'art contemporain



Y’Artecre présente « Convergences – Divergences »

Les artistes plasticiens réunis autour du collectif Y’Artecre Faso organisent du 20 décembre 2013 au 20 janvier 2014 une exposition d’œuvres en peinture, sculpture, photographie, design et graffiti. L’évènement qui se tient à la maison du Peuple et au Palais de la Culture Jean-Pierre Guingané à Ouagadougou est suivi d’échanges.

 

Comprendre la manière de travailler des artistes plasticiens et les matériaux utilisés, c’est l’esprit dans lequel s’est lancée l’association Y’Artecre Faso à travers son exposition collective d’art contemporain dénommée “Convergences - divergences“. Du 20 décembre 2013 au 20 janvier 2014, il est donné à voir à la maison du Peuple et au Palais de la Culture Jean-Pierre Guingané de la peinture, de la sculpture, du design, des dessins et de la photographie. 47 artistes de ces différentes disciplines exposent leurs œuvres pour le bonheur des populations. Au compte de ceux-ci, on retrouve le designer Hassane Dao, le sculpteur Vincent de Paul Zoungrana, le peintre Bernardin Bationo ou encore le sculpteur Siriki Ky, par ailleurs président de ladite association. Selon ce dernier, il s’agit de promouvoir les arts plastiques en général et les artistes en particulier, surtout la frange jeune car c’est à elle que sera remis le flambeau de la relève.  «Nous avons conçu cette exposition pour mettre en symbiose les œuvres des artistes burkinabè dans un souci d’échanges et de dialogues sur les convergences et les divergences dans la manière de travailler. C’est pour permettre à chacun d’entre nous d’apprendre de l’autre », a fait savoir l’artiste peintre Christophe Sawadogo, secrétaire général de Y’Artecre. Les visiteurs auront donc droit, durant tout le temps que va prendre cette exposition, de comprendre l’esprit dans lequel les œuvres ont été travaillées et de se faire une nette idée des créations.

Et l’art composite dans tout ça ?

On se souvient encore du débat soulevé par un collectif dont est partie prenante Y’Artecre Faso. A une lettre adressée au ministre de la Culture et du Tourisme et parue dans les colonnes de l’Obs. Dim, le collectif s’insurgeait contre cette discipline nouvelle qui, selon elle, n’était pas en phase avec le monde des arts plastiques. «Nous ne sommes pas concernés par ces concepts. L’art composite est inventé en dehors de notre contexte d’évolution car nous ne comprenons pas les tenants et les aboutissants de cette forme d’art », rechigne Christophe Sawadogo. Les adeptes de ce nouveau courant qu’est l’art composite devraient partir sur des fondamentaux aussi bien techniques qu’éthiques. A l’image du cubisme, initié par Georges Braque et Pablo Picasso au début du XXe siècle en France, ou du vowou-vowou ivoirien au milieu des années 80, les partisans de l’art composite doivent se baser sur des recherches d’expressivité. « Nous attendons qu’on nous montre un concept ou un fond sur lequel on peut se baser pour travailler ; on ne peut pas adopter une doctrine ou un mouvement artistique quand on ne comprend pas ce qui le couvre », a fait toujours savoir le secrétaire général de Y’Artecre. Dans l’attente d’une réponse de leur ministère de tutelle, les artistes appellent à venir découvrir leurs œuvres et sont optimistes quant à la suite qui sera donnée à leur lettre, « dans le dialogue » disent-ils.

Jérôme William Bationo

Lassané Ouédraogo

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