Satisfecit pour les
organisateurs
En marge de Bobo
Dioulasso où les sons du terroir burkinabè battaient leur plein à l’occasion de
la Semaine nationale de la Culture (SNC), Ouagadougou a vibré au rythme du rock. En effet,
l’Institut français a offert aux amoureux de ce genre musical l’opportunité de
festoyer pendant 48 heures en son sein. C’était les 28 et 29 mars 2014.
«Rock à Ouaga», organisé
par une association du même nom, est un festival annuel regroupant des artistes
autour du rock et des musiques apparentées. Pendant deux jours, l’évènement qui
s’est déroulé dans la capitale burkinabè a proposé aux mélomanes une série
d’activités, notamment des concerts live avec des vedettes venues du Burkina
Faso et d’ailleurs. Des Largués
sous latérite aux rockeurs des
premières heures, entourés par les mercenaires du rock de la capitale burkinabè,
Baba Commandant et Busta Gaenga, en passant par Mad Lenoir qui flirte aisément
avec le rock, le jazz, le reggae ou l’afro-beat, un style qu’il a d’ailleurs baptisé
Afro-fusion ; ou bien encore la virevoltante Sessimè venue tout droit du
Bénin avec son afro-pop énergique, la soirée d’ouverture de la 7e
édition de «Rock à Ouaga» a été tout naturellement explosive. Viendra ensuite la seconde et dernière journée des
activités. A la suite du concours de danse, des prestations d’artistes tels que
le groupe Jaune Toujours de la
Belgique, l’icône de la chanson burkinabè des indépendances, Abdoulaye Cissé,
et bien aussi Derhan du Niger, pour baigner le public dans un pur rock touarègue,
ont tout autant relevé le challenge de l’ouverture. Il faut dire
que l’Institut français
a tout simplement vibré, pour ces 48 heures, au vu de la belle brochette
d’artistes qui se sont succédé sur le podium, au grand bonheur des amoureux de
ce genre musical né aux Etats-Unis autour des années 50. Pour les
organisateurs, la 7e édition
de la manifestation a tenu toutes ses promesses malgré la conjoncture mondiale,
d’où une mention spéciale aux différents partenaires. En initiant un tel évènement, l’association vise tout d’abord à
promouvoir la musique rock, à partager ce style avec le public mais aussi à
permettre aux formations musicales et aux artistes de se trouver une véritable
scène d’expression avec les possibilités d’exporter leurs talents. Nul doute
donc que ce festival contribuera au déploiement de la création musicale au
Burkina Faso et, dans la même dynamique, permettra d’offrir un réel cadre de
découvertes et de brassages culturels en proposant au public de découvrir ou de
redécouvrir la musique de John Lenon, de The
Police ou bien d’autres.
Jérôme William Bationo
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