29 avr. 2014

"L’histoire d’un soldat" au Cartel



«L’histoire d’un soldat» au Cartel

La saison théâtrale du Cartel, débutée il y a quelques mois, fait son petit bonhomme de chemin. «L’histoire d’un soldat» est la programmation à l’actualité dans l’espace de diffusion de la structure depuis le jeudi 24 avril 2014.



Luca Fusi, le metteur en scène

Un jeune soldat de retour pour son village croise le chemin du «diable». Fatigué et appauvri par sa marche, il vend son âme, représentée par un violon, au «diable» contre un livre qui permet de prédire l'avenir. Après avoir pris trois jours, exigés par le «diable», pour apprendre à ce dernier à jouer  l’instrument, il revient dans son village. Hélas, au lieu des trois jours promis, le séjour passé avec le «diable» aurait duré plutôt trois longues années. Pris pour mort, personne au village ne reconnaît le soldat à son retour, ni sa mère, ni sa fiancée, qui s'est d’ailleurs mariée. Déprimé, le soldat utilise alors son livre magique pour devenir fabuleusement riche. Incapable d'être heureux avec sa fortune, il joue aux cartes contre le «diable», son argent contre le violon… Voici la trame de «l’histoire d’un soldat» qui se joue au Cartel. Avec des anciens élèves du Centre de formation et de recherche en art vivant (CFRAV) comme comédiens et mise en scène par Manfredi Rutelli et Luca Fusi, cette pièce est une œuvre originale de Charles Ferdinand Ramuz et d’Igor Strawinsky. Dans cette composition, qui originellement date de près d’un siècle, pour un spectacle mêlant musique et théâtre, on peut dire que le compositeur témoigne
Les comédiens à l’œuvre
d’une écriture prolifique, puisant son inspiration dans de nombreuses références car «un bon spectacle doit avoir tout», a expliqué Luca Fusi. Romantique, religieux et politique, ce sont autant de moments, aussi bien musicaux, à suivre avec délice la dynamique de l’intrigue qui se termine par le triomphe du démon dans une marche sarcastique. Prévue chaque jeudi, vendredi, samedi et dimanche à l’espace de diffusion du Cartel, cette pièce pourrait apporter un plus à ces nuits chaudes de Ouagadougou, peut-on dire.


Jérôme William Bationo

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