«L’histoire
d’un soldat» au Cartel
La
saison théâtrale du Cartel, débutée il y a quelques mois, fait son petit bonhomme
de chemin. «L’histoire d’un soldat» est la programmation à l’actualité dans
l’espace de diffusion de la structure depuis le jeudi 24 avril 2014.
Luca Fusi, le metteur en scène |
Un jeune soldat de retour pour son village croise le chemin du «diable».
Fatigué et appauvri par sa marche, il vend son âme, représentée par un violon,
au «diable» contre un livre qui permet de prédire l'avenir. Après avoir pris
trois jours, exigés par le «diable», pour apprendre à ce dernier à jouer l’instrument, il revient dans son village. Hélas, au lieu des trois jours promis,
le séjour passé avec le «diable» aurait duré plutôt trois longues années. Pris
pour mort, personne au village ne reconnaît le soldat à son retour, ni sa mère,
ni sa fiancée, qui s'est d’ailleurs mariée. Déprimé, le soldat utilise alors
son livre magique pour devenir fabuleusement riche. Incapable d'être heureux
avec sa fortune, il joue aux cartes contre le «diable», son argent contre le
violon… Voici la trame de «l’histoire d’un soldat» qui se joue au Cartel. Avec
des anciens élèves du Centre de formation et de recherche en art vivant (CFRAV)
comme comédiens et mise en scène par Manfredi Rutelli et Luca Fusi, cette pièce
est une œuvre originale de Charles Ferdinand Ramuz et d’Igor Strawinsky. Dans
cette composition, qui originellement date de près d’un siècle, pour un
spectacle mêlant musique et théâtre, on peut dire que le compositeur témoigne
d’une écriture prolifique, puisant son inspiration dans de nombreuses références
car «un bon spectacle doit avoir tout»,
a expliqué Luca Fusi. Romantique, religieux et politique, ce sont autant de
moments, aussi bien musicaux, à suivre avec délice la dynamique de l’intrigue
qui se termine par le triomphe du démon dans une marche sarcastique. Prévue
chaque jeudi, vendredi, samedi et dimanche à l’espace de diffusion du Cartel,
cette pièce pourrait apporter un plus à ces nuits chaudes de Ouagadougou,
peut-on dire.
Les comédiens à l’œuvre |
Jérôme
William Bationo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire