Une voix africaine ouverte sur le monde
La
musique de Bil Aka Kora est un savant et séduisant cocktail dénommé Djongo musique, une fusion de rythmes
traditionnels de l’ethnie Kasséna et d’influences musicales comme le jazz, le
rock et le blues. Auteur de quatre albums, Douatou,
Ambolou, Dibayagui et Yaaba, Bil
Aka Kora continue de creuser son sillon avec un cinquième opus, Vessaba, sorti en décembre 2013.
Bil
Aka Kora est un musicien professionnel qui réussit sa carrière depuis plus de
dix ans en Afrique de l’Ouest et au Burkina Faso, son pays natal. Originaire du
pays Kasséna au sud du territoire, dont l’ethnie représente moins de 5% de la
population, Bil est une véritable icône de la musique burkinabè. Doté d’une
voix puissante au registre très large, il est un passionné de technique
vocale. Outre sa carrière d’auteur-compositeur et les nombreux spectacles qu’il
donne, il réalise aussi des musiques de films, de documentaires et pour des
spectacles théâtraux dont le dernier en date est «Une nuit à la présidence». Depuis le début de sa carrière à la fin
des années 90, il tourne à l’échelle internationale malgré l’absence de distribution
et de promotion en Europe. Militant musical dans l’âme, il œuvre pour le
développement d’une identité culturelle et musicale propre au Burkina Faso. A
cet effet, il offre ses services à de jeunes musiciens pour les aider à optimiser
leurs capacités techniques et artistiques. «Les Nuits Djongo», créées en 2008,
dont il est l’auteur, sont un concept de résidences de créations
essentiellement dédiées à la valorisation des instrumentistes africains. Il
organise également des soirées «Djongo Club» afin de permettre aux musiciens et
autres chanteurs d’être présents sur la scène locale. Il collabore permanemment
avec des musiciens professionnels d’origines et d’horizons variés, parmi
lesquels de grands noms tels que Ray Lema, Perrine Fifadji, Jean Philippe Rikiel,
etc. Son avant-dernier album, Yaaba, et le dernier ont d’ailleurs reçu la
touche du musicien Ray Lema en tant que réalisateur artistique, qui a eu un
coup de cœur pour Bil lors d’une rencontre à l’occasion du Festival Jazz à
Ouaga. Il disait d’ailleurs à propos de Bil Aka Kora que «c’est son timbre
vocal qui me plaît et je trouve que c’est un chanteur naturel. Il a des
arrangements très ouverts, sa musique est ouverte sans pour autant
perdre de son originalité ». Parlant toujours de ce chanteur, il est
aussi un grand curieux, et s’adonne volontiers au métissage des sonorités de
chez lui avec d’autres styles qu’il affectionne particulièrement, que sont le
jazz, le blues et le rock. Ses diverses expériences artistiques tout au long de
sa carrière montrent à quel point ses capacités d’adaptation et d’ouverture
font de lui un musicien plein. Son concept, la Djongo musique, est inspiré d’une danse de force appelée Djongo, au
cours de laquelle les athlètes rivalisent de vigueur.
Qu’elle soit dansante ou mélancolique, la Djongo musique repose sur cette notion de force. Une musique où l’artiste se donne sans réserve. Son nouvel album, Vessaba, qui signifie «Partir et revenir» en langue Kasséna, est l’incarnation de la démarche de Bil Aka Kora car, contrairement à bon nombre de ces pairs, l’artiste qui, dès ses débuts, a fait plusieurs tournées européennes, n’a pas choisi le chemin de l’exil. Résolument Djongon, Vessaba qui, à peine sorti, est nominé au Kundé 2014 (trophées de la musique burkinabè), se comporte très bien sur le marché, confie son auteur. Dans cette production de 10 titres, Bil Aka Kora est très ouvert et donne la parole à divers auteurs, notamment à Damien Glez, à Jean Louis Martineli. On y retrouve aussi une reprise du titre «Roots » de Bob Marley. Vessaba, une œuvre subtilement engagée dans laquelle, pour parler d’«Emergence», l’artiste prête également des mots à Thomas Sankara. «En musique, il est difficile de trouver sa voie, c’est comme évoluer vers le ciel, on croit à un moment donné de l’avoir touché mais on se rend compte qu’il est encore loin», explique Bil Aka Kora. Mais accomplissant son métier avec passion et persévérance, il ne manque jamais d’inspiration et de motivation pour œuvrer au développement du paysage musical burkinabè.
Qu’elle soit dansante ou mélancolique, la Djongo musique repose sur cette notion de force. Une musique où l’artiste se donne sans réserve. Son nouvel album, Vessaba, qui signifie «Partir et revenir» en langue Kasséna, est l’incarnation de la démarche de Bil Aka Kora car, contrairement à bon nombre de ces pairs, l’artiste qui, dès ses débuts, a fait plusieurs tournées européennes, n’a pas choisi le chemin de l’exil. Résolument Djongon, Vessaba qui, à peine sorti, est nominé au Kundé 2014 (trophées de la musique burkinabè), se comporte très bien sur le marché, confie son auteur. Dans cette production de 10 titres, Bil Aka Kora est très ouvert et donne la parole à divers auteurs, notamment à Damien Glez, à Jean Louis Martineli. On y retrouve aussi une reprise du titre «Roots » de Bob Marley. Vessaba, une œuvre subtilement engagée dans laquelle, pour parler d’«Emergence», l’artiste prête également des mots à Thomas Sankara. «En musique, il est difficile de trouver sa voie, c’est comme évoluer vers le ciel, on croit à un moment donné de l’avoir touché mais on se rend compte qu’il est encore loin», explique Bil Aka Kora. Mais accomplissant son métier avec passion et persévérance, il ne manque jamais d’inspiration et de motivation pour œuvrer au développement du paysage musical burkinabè.
Jérôme William
Bationo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire