Créé en 2006, le Hangar
onze est un véritable cadre de libération du génie de plasticien. A l’occasion
d’un atelier de création qui s’y est tenu dans le cadre du Carrefour des arts
plastiques à Ouagadougou, nous sommes allés à la découverte de cet espace.
Hangar onze (H11) est né du besoin,
de jeunes artistes plasticiens, d’un d’espace d’expression de leur savoir
faire. Consacré à la création plastique, c’est un lieu de travail, de
résidence, d’exposition, de soirées artistiques expérimentales et de stages de
formation, ont fait savoir les promoteurs. Porté sur les fonts baptismaux par
de jeunes Burkinabè, il a été mis sur pied avec le soutien d’un artiste
plasticien français, Pierre Garel. « A
la suite d’un atelier de dessin à l’Institut Français avec des jeunes, un
groupe est revenu me voir plus tard me proposant de trouver un espace de
création et ainsi est née l’idée», relate monsieur Garel. On trouve aujourd’hui
dans cet espace les ateliers des artistes tels Sylvo Zoungrana, Hyacinthe
Ouattara, Laurent Sawadogo dit
"Lolito", Aimé Césaire Ilboudo et celui de monsieur Garel lui-même. On
y rencontre essentiellement de la sculpture et de la peinture de différents
styles utilisant divers matériaux. Le H11 accueille en résidence des artistes
contemporains de toute nationalité, et des plasticiens locaux viennent
également y travailler, peut-on constater. « Pendant
la crise en Côte d’Ivoire nous avons même reçu des artistes ivoiriens »,
confie Sylvo Zoungrana. Dans le cadre du Carrefour des arts plastiques, le H11 a
proposé un atelier de création qui a duré quatre (04) jours. En effet, du 20 au
23 octobre 2012, les artistes venus à cette fête des arts ont pu travailler dans
ce site autour de trois (03) thèmes à savoir le patchwork quotidien,
bruit et silence, sécheresse et inondation. Isabelle Hainzelin en
résidence de création, venue de la Lorraine (France), pour l’occasion a pu
apprécier les potentialités de ce centre ainsi que celles des hommes qui le
gère, a-t-elle fait savoir. Les arts plastiques ne sont pas reconnus au Burkina
Faso, regrette Pierre Garel avant d’ajouter « nous travaillons avec les limites qui sont liées à notre statut
et à nos moyens ». A défaut d’une école des beaux arts, l’Etat
burkinabè devrait donc songer à l’accompagnement de ces différents centres qui
portent fièrement les couleurs du pays hors de nos frontières, est-on tenté de
dire.
Jérôme William Bationo
Article sympa que je ne connaissais pas. Qui, j'espère, fera enterrer la hache de guerre ! Je crois que le problème principal, c'est déjà une mauvaise communication entre les artistes et des intérêts souvent divergents.
RépondreSupprimerCordialement,
Marianne BERT