7 juin 2013

Hangar onze, le grenier des artistes plasticiens



Créé en 2006, le Hangar onze est un véritable cadre de libération du génie de plasticien. A l’occasion d’un atelier de création qui s’y est tenu dans le cadre du Carrefour des arts plastiques à Ouagadougou, nous sommes allés à la découverte de cet espace.

Hangar onze (H11) est né du besoin, de jeunes artistes plasticiens, d’un d’espace d’expression de leur savoir faire. Consacré à la création plastique, c’est un lieu de travail, de résidence, d’exposition, de soirées artistiques expérimentales et de stages de formation, ont fait savoir les promoteurs. Porté sur les fonts baptismaux par de jeunes Burkinabè, il a été mis sur pied avec le soutien d’un artiste plasticien français, Pierre Garel. « A la suite d’un atelier de dessin à l’Institut Français avec des jeunes, un groupe est revenu me voir plus tard me proposant de trouver un espace de création et ainsi est née l’idée», relate monsieur Garel. On trouve aujourd’hui dans cet espace les ateliers des artistes tels Sylvo Zoungrana, Hyacinthe Ouattara, Laurent Sawadogo  dit "Lolito", Aimé Césaire Ilboudo et celui de monsieur Garel lui-même. On y rencontre essentiellement de la sculpture et de la peinture de différents styles utilisant divers matériaux. Le H11 accueille en résidence des artistes contemporains de toute nationalité, et des plasticiens locaux viennent également y travailler, peut-on constater. « Pendant la crise en Côte d’Ivoire nous avons même reçu des artistes ivoiriens », confie Sylvo Zoungrana. Dans le cadre du Carrefour des arts plastiques, le H11 a proposé un atelier de création qui a duré quatre (04) jours. En effet, du 20 au 23 octobre 2012, les artistes venus à cette fête des arts ont pu travailler dans ce site autour de trois (03) thèmes à savoir le patchwork quotidien, bruit et silence, sécheresse et inondation. Isabelle Hainzelin en résidence de création, venue de la Lorraine (France), pour l’occasion a pu apprécier les potentialités de ce centre ainsi que celles des hommes qui le gère, a-t-elle fait savoir. Les arts plastiques ne sont pas reconnus au Burkina Faso, regrette Pierre Garel avant d’ajouter « nous travaillons avec les limites qui sont liées à notre statut et à nos moyens ». A défaut d’une école des beaux arts, l’Etat burkinabè devrait donc songer à l’accompagnement de ces différents centres qui portent fièrement les couleurs du pays hors de nos frontières, est-on tenté de dire.


 

Jérôme William Bationo

1 commentaire:

  1. Article sympa que je ne connaissais pas. Qui, j'espère, fera enterrer la hache de guerre ! Je crois que le problème principal, c'est déjà une mauvaise communication entre les artistes et des intérêts souvent divergents.
    Cordialement,
    Marianne BERT

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