Tamani d’Or
2014
Une part contributive à la paix au
Mali
Les Tamani d’Or se
succèdent mais ne se ressemblent pas. Deux ans après que le tapis rouge de
cette manifestation majeur soit plié pour des raisons liée à la crise qui
secoue le pays, l’édition 2014 ne pouvaient pas passer inaperçue. En effet, pour
cette édition de relance des trophées de la musique malienne, qui s’est tenue
du 21 au 27 septembre 2014, l’accent a été mis sur la paix et la réconciliation
nationale. Une édition spéciale de ce festival qui a permis, outre les prix
décernés à certains artistes, de récompenser les principaux artisans de paix de
Kidal à Bamako.
Des formations à l’intention des journalistes culturels, des
soirées de spectacles, mais surtout une rencontre de présentation et d’échanges
avec tout le staff de la Mission multidimensionnelle intégrée
des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) voilà, entre
autres les grands axes qu’ont emprunté la 10e édition des Tamani d’Or.
Le Mali, faut-il le rappeler, est en crise depuis mars 2012 et des actions
sont menées de partout pour ramener la paix et la stabilité dans ce pays. Les
trophées de la musique du Mali, du promoteur
Le promoteur |
En effet, tout au long de la manifestation, les différents
messages à travers les allocutions des officiels ou les prestations des
artistes sont allés dans ce sens. «Après deux années d’interruption nous avons
tenu à organiser cette 10e édition pour apporter notre contribution
au retour de la paix dans notre chère Mali», a expliqué le promoteur. Le ministre
de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, pour sa part, a indiqué que les
Tamani sont une aubaine dans la mesure où ils participent à la valorisation de
la culture. Or «la paix et la réconciliation sont une priorité dont la culture
doit se faire l’écho et le vecteur». Même son de cloche pour les artistes Abdoulaye
Diabaté, Haïra Harby,
Fantani Touré et bien d’autres, qui n’ont pas manqué d’appeler
à la paix et à la réconciliation.
Des soirées hautes en
lumière et en sons pour le retour des Tamani
Outres les différentes rencontres et les ateliers de
formations à l’endroit des journalistes culturels maliens et des artistes, les
soirées au bord du fleuve Djoliba étaient bien arrosées de belles lumières et
de bonnes prestations artistiques. Regroupant des artistes venus du nord au sud
et de l’est à l’ouest du Mali, les rendez-vous du village du festival, situé
dans l’enceinte du palais de la Culture Amadou Hampâté Ba, n’étaient pas du
tout boudés. Faiseurs de rap, de coupé décalé ou de la musique du folklore
mandingue ou touareg, tout les goûts étaient servis à côté de la bonne
gastronomie que savent bien faire les femmes du pays de Modibo Keita. Avec notamment
la station panafricaine au cœur des grands évènements Radio Afrika de notre
confrère Mory Touré l’ambiance était partagée par tous. Les amoureux de la musique
sénégalaise ou burkinabè n’étaient pas reste. Les artistes
Awétou et Flèche ont
représenté valablement le pays des Hommes intègres. Toute chose d’ailleurs qui
leur a permis de se faire remarquer positivement et de s’ouvrir des portes vers
d’autres manifestations d’envergures.
Awetou |
Les lampions se sont éteints sur les Tamani 2014 et les
regards sont désormais tournés vers les prochaines éditions, et surtout vers un
véritable retour de la paix au Mali afin d’assister à une renaissance des
activités culturelles.
Jérôme William Bationo
De retour de
Bamako
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